Wednesday, August 01, 2012

Night Circus, by Erin Morgenstern


The Night Circus, by Erin Morgenstern


Une aventure qui prend racine dans l'Angleterre victorienne (et qui rayonne dans le monde entier), parmi des magiciens qui se cachent parmi la population normale, et qui, pour la plupart, se font passer pour des prestidigitateurs donnant des spectacles de magie.

Deux magiciens de toujours (l'un est centenaire et l'autre millénaire), vieux adversaires, se livrent à un match par élèves interposé. Ils se donnent quelques années pour élever leur pupille (la fille de l'un d'eux, traitée bien durement; et un orphelin racheté à un orphelinat et pris sous l'aile de l'autre, traité un peu mieux), avant de se livrer à un Nième affrontement par élève interposé qui décidera de qui est le meilleur.

Ils construisent pour cela un cirque itinérant (à l'ambiance d'autant plus magique qu'il y a beaucoup de vraie magie à l'oeuvre dans les coulisses). Le cirque est un personnage à part entière de ce roman, un cirque créatif et innovant (et qui serait impossiblement novateur dans certains domaines s'il n'y avait de la vraie magie pour le faire fonctionner). Tout cela se passe  dans une ambiance victorienne-gothique-romantique assez pittoresque assez réussie, donc le héros est ce cirque fantasmé, plus grand que nature, comme il serait dans les rêves, et qui s'appelle d'ailleurs assez judicieusement "Le Cirque des Rêves"...

Les magiciens voudraient donc s'affronter par élève interposés, sans se préoccuper beaucoup des "dégâts collatéraux" (qu'il s'agisse des artistes, des administrateurs du cirque ou du public), mais leurs élèves ont leur propre personnalité, et la confrontation des magiciens donnera un résultat inattendu. 

Pour une histoire de magiciens se déroulant à l'époque victorienne, la comparaison entre ce roman et "Jonhatan Strange & Mr Norrell"  est inévitable. Ici, le ton est voisin, le rythme de l'histoire est un peu plus dense (mais pas tant que ça non plus), il y a un peu plus d'unité d'action et d'unité de lieu, mais le charme du roman de Susanna Clarke manque un peu. À la fin de ce roman, on s'aperçoit que l'argument de base de l'histoire est bien maigre et pas très crédible, en définitive, une fois que les couches de mystères qui l'entourent ont été ôtées. L'idée du match entre magicien, ses raisons, ses fondements, son mode de fonctionnement et son déroulement sont finalement assez faîblichons. Comme l'auteure a une bonne technique d'écriture et une bonne ambiance, ça n'est cependant pas si important finalement, et c'est quand même une lecture agréable.





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